Etonnant de la voir en face, même si on s'y attendait.
Etonnant que ce bout'chou vienne rentrer dans nos vies...
Matthieu

Première rencontre.
Je suis dans le taxi, entre Bhuba et SMSS, l'estomac noué comme pour passer une épreuve. On passe la grille d'entrée, le directeur nous attend avec le personnel et tous les enfants. Accueil grandiose avec colliers de fleurs et sourires. Et puis...vétue d'une robe noire et jaune, un bouquet de fleurs à la main, elle nous cherche. Ce petit bout de vie qu'on attendait depuis 16 mois, il est là devant nous!!!
Au début, beaucoup de réserve. Puis, après 2h, elle se détend. Il y a le premier sourire, la première fois qu'elle me prend la main ou qu'elle me tire sur le pantalon...
Ludovic

Sa nounou et sa copine Laxmi

Big brother

Bon appétit!

Voilà, on l'a rencontré! Que d'émotions, quelle journée mémorable!!!

Difficile à raconter, surtout à chaud : on a croisé une petite puce tout comme on l'avait vu sur les photos. D'abord réservée et un peu distante, la glace a vite fondu et elle a fini l'après-midi en jouant très gaiement avec Matthieu.

Elle est mimi comme tout, très souriante, dynamique, bref, elle ressemble déjà à ses frères et soeurs!

On l'a laissé là-bas pour la nuit, on y retourne demain pour un repas de

fête, une cérémonie et le grand départ.

Peu de photos avec nous (Ludo et moi), nos accompagnatrices en ont fait, et nous en se rattrapera demain.

Anne

Bien arrivés à Bhuba après un vol sans problème.
L'hôtel est typiquement indien et très accueillant, on est les seuls "non indian". Repas délicieux, pas trop épicé, ambiance de groupe très sympathique.
Les photos suivront, il est 22h30 et on va se coucher un peu plus tôt que hier soir, pour être en forme demain matin pour LA rencontre vers 10h. Un peu de stress qui monte...
Grosses bises à toute la famille, (et aux amis et bloggueurs habitués)
A demain soir,
Anne

Ouf, personne ne s'oppose à apparaître sur le blog (à condition d'être beau sur la photo, on essaiera...lol).

Debriefing pour préparer la journée de demain (quelle journée!!!)

Déjeuner, très bon, départ dans 30mn pour l'aéroport direction Bhuba. Ludo se promène dans la rue avec 40°C!

Bizz particulières à Alice et Clément!

Petit déj occidental (cf cafetière italienne) mais salade de fruits d'ici, miam!

J1 : dans la chambre, la France..dehors, l'Inde

Première journée de voyage excellente : vols impeccables, accueil très sympathique à la guest house de Delhi...les hommes ont dîné jusqu'à 1h30 du matin d'une tarte aux légumes excellente! Pas encore souffert de la chaleur, on passe d'endroit climatisé en endroit climatisé (même un peu froid dans l'avion hier).
Je descends au pétit déj, il est 9h30 (3h30 de déclage); je prends une 'tite photo...

Je me mets cette vidéo sur le blog, pour rire, si besoin est, en pensant à mes schtroumpfs ici. Ne pas montrer à Shreelekha, elle prendrait peur.

titre : metallica rend fou

36°, 37° à Bhuba lundi mardi, génial, psychologiquement, ça me paraît supportable

Aujourd'hui 35° | 28°

samedi 41° | 28°

dimanche 37° | 28°

lundi 37° | 28°

mardi 36° | 27°

Même à Delhi, ça se profile positivement (c'est à dire en légère baisse vers 39, 40°C, toujours mieux que 43, 45°C!)

Lundi	Mardi	Mercredi	Jeudi	Vendredi	Samedi	Dimanche
31 Mai Prévision Ensoleillé Max. 43°C Min. 30°C Risque de précip. 0 % Prévisions en matière de santé	01 Juin Prévision Ensoleillé Max. 44°C Min. 32°C Risque de précip. 0 %	02 Juin Prévision Ensoleillé Max. 43°C Min. 34°C Risque de précip. 0 % En voyage ce week-end ?	03 Juin Prévision Plutôt ensoleillé Max. 43°C Min. 33°C Risque de précip. 0 %	04 Juin Prévision Plutôt ensoleillé Max. 41°C Min. 33°C Risque de précip. 20 %	05 Juin Prévision Orages épars Max. 40°C Min. 32°C Risque de précip. 60 % Trouver des événements locaux	06 Juin Prévision Ensoleillé Max. 39°C Min. 30°C Risque de précip. 0 %

Et bien, en route maintenant...j'ai pas beaucoup d'inspiration aujourd'hui : les bagages sont bouclés, j'ai même fait du ménage ce matin, pour revenir dans une maison rangée et propre (presque propre)!

Ah si : RDV pris chez JVM le 30 juin, je vous dirai s'il est aussi sympa en vrai que sur son blog...(lol). La Coca la plus proche, c'est Nancy, mais entre 113km de nationale et 200km d'autoroute, on n'a pas hésité longtemps! J'espère que Shreelekha ne sera pas trop malade en voiture (on a déjà Alice qui vomit régulièrement).

Elle a d'ailleurs rêvé de sa soeur, plus agée qu'elle de 3 ans (l'horreur!) et avec une grosse tête comme la reine dans "Alice au pays des merveilles" de Tim Burton : quelle angoisse derrière ce rêve...!!!, mais ça me semble bien normal qu'elle angoisse un peu à l'idée de perdre sa place de fille unique.

Les garçons sont zen, à priori (ils ont des tempéraments beaucoup plus relax qu'Alice).

Moi, j'ai dormi comme un loir, tant mieux, je ne sais pas si la nuit prochaine sera bonne, mais elle sera courte : lever à 4h, aéroport à 5h15 pour un décollage à 6h50 vers Paris. Puis le Paris-Delhi à 10h40.

Mélange de joie et d'appréhension...

Bon, j'y vais, j'y vais pas...qu'est-ce qui m'attend tout là-bas?

Où est-ce que je vais atterrir?

Toutes ces questions qui doivent lui traverser l'esprit, à J-5 pour elle...et sûrement pas très envie de quitter le seul univers connu et familier de l'orphelinat pour un grand saut vers l'inconnu.

Gros WE course de vélo chez les scouts, l'après-midi pour les plus jeunes, la nuit pour les grands...

Piscine ce matin, soleil rayonnant!

Le temps est passé très vite ces 2 dernières semaines, et je pense qu'il en sera de même ces prochains jours...

Alice sera chez sa super copine Anna...

Et Clément chez ma soeur...

Et nous dans un mignon petit hôtel à Delhi...si on rentre pas tout de suite, c'est grave?

3 jours à Bhuba, ça va passer très vite...on aura peut-être un peu plus de temps pour se ballader à Delhi. J'avais acheté L'Inde du Sud, je suis bonne pour l'Inde du Nord!

On y était juste passé avant l'avion du retour, il y a 15 ans. Un souvenir assez drôle d'une tentative d'arnaque pour un soi-disant concert de Ravi Shankar...Souvenir d'une ville très moderne, l'impression de retrouver un monde déjà plus familier.

Trois de mes neveux

Je viens de commencer la catégorie "famille" sur mon blog (et en plus, ils vont débarquer un de ces jours quand je vais leur donner l'adresse du blog pour le voyage), alors je mets quelques photo de ma famille formidable, où on aime bien faire la fête (toutes les occasions sont bonnes...n'est-ce pas?)

Nos musiciens et choristes de choc, Clément et son parrain, Alice et sa marraine....

Ca y est : les billets sont pris, après un peu de stress pour le choix de la compagnie, des dates, du type de billet, et de mésaventures internet avec le site de la Kingfisher (vols intérieurs)!

En définitive, on part du 29 mai au 9 juin, 3 nuits à Bhuba, le reste à Delhi ...c'est bien, on a un peu plus de temps pour profiter de notre séjour sur place.

On a dû passer deux coups de fils à la Kingfisher, et c'était déjà bien sympa d'entendre à nouveau parler anglais avec cet accent indien qui nous rappelle de bons souvenirs.

C'est un peu la course entre baptême (fêté à la maison jeudi) et communion (ouf, fêté au restau demain!), mais on y est arrivé!

La soirée s'annonce paisible...On va souffler un peu...

Si on arrive à avoir les bons billets au bon tarif, on part du jeudi 27 mai au jeudi 3 ou vendredi 4 juin.

A Bhubaneswar les 29 et 30 mai, Delhi le reste.

Pour Marielle et Saskia : on ne se verra sûrement plus là-bas, et on rencontrera notre fille finalement 1 ou 2 jours avant vous.

Je l'avais sous les yeux ce matin sur le blog de Moushette, cette photo de nos trois extra-terrestres qu'on va aller retrouver bientôt! J'aimais bien la voir réapparaître de temps à autre....Shrelekha est au fond.

Hip hip hip hourra!

Coup de fil ce matin, les papiers se terminent, on peut envisager un départ après le 27 mai, trois familles et Moushette : ça va être sympa ce voyage, quelle joie d'aller enfin la retrouver, notre 4è merveille, si présente dans nos coeurs et dans nos têtes depuis presque 16 mois!!!!

GENIAL!!!!!!!!

Trop beau, le collier (ma fille aussi, pour sûr!)

Plus je le lis, plus je l'aime bien cet article :

L'adoption internationale n'est pas une prédation, par Patricia Mowbray

(Le Monde, 03/05/10)

"Je suis née deux fois. Une première fois au mois d'août 1956 en Angleterre d'une femme danoise et d'un homme nigérian, et une seconde fois en février 1959 pour rejoindre ma famille adoptive au pied de la butte Montmartre. Pour moi l'adoption est une seconde naissance, un choc salutaire qui peut se transformer en atout pour mieux interpréter et apprécier la diversité du monde qui nous entoure.

Mais au-delà de cette spécificité haïtienne, c'est la question plus générale de l'adoption internationale avec ses détracteurs et ses défenseurs qui est posée : sa légitimité, son fonctionnement et son impact tant dans les pays de provenance que dans les pays d'accueil.Le drame à Haïti le 12 janvier, avec son cortège d'enfants meurtris, orphelins et abîmés, a ravivé les polémiques récurrentes qui tournent autour de cette prise en charge particulière qu'est l'adoption internationale. Elle permet à près de 40 000 enfants de passer, chaque année, les frontières de leur terre natale, pour exercer leur droit à vivre dans l'intimité d'une famille.

Comme l'énoncent plusieurs conventions internationales, l'adoption est une mesure de protection de l'enfant, qui a le droit de grandir avec sa famille. Si les circonstances l'en ont privé, il doit pouvoir bénéficier dans son pays de naissance ou "dans un pays étranger, d'une adoption comme moyen d'assurer ses soins nécessaires, si celui-ci ne peut, dans son pays d'origine, être placé dans une famille nourricière ou adoptive ou être convenablement élevé", article 21 de la Convention internationale des droits de l'enfant de 1 989 (CIDE).

Avant le séisme dévastateur sur les 300 000 enfants haïtiens accueillis dans des structures diverses d'aide à l'enfance, en 2009, 1 300 sont partis à l'étranger, principalement en France, au Canada et aux Etats-Unis pour y être adoptés, pour y vivre et devenir des filles ou des fils de parents qui les inscrivent ainsi dans une nouvelle histoire familiale et nationale. Qu'advient-il de tous les autres ? Sont-ils condamnés au statut d'orphelins à vie, dans une errance affective et morale ? Dans des camps, avec le seul soutien d'un personnel souvent très dévoué mais qui aura rarement la possibilité de les porter vers un avenir serein. On sait que, bien avant l'adolescence, nombre d'entre eux iront rejoindre la cohorte des enfants des rues.

A ceux qui recommandent de ne pas agir dans la précipitation mais dans le souci du respect des lois, je répondrai que les règles qui régissent l'adoption internationale sont laborieuses et contraignantes. A Haïti, par exemple, quinze étapes de procédure doivent être franchies pour enfin obtenir le visa d'adoption à l'ambassade de France, qui autorise l'enfant à rejoindre légalement son nouveau pays. Les délais pour ce sésame varient de quelques mois à plusieurs années. Compte tenu de ces parcours, on peut estimer que le temps de la réflexion est offert aux parents et aux institutions pour juger de la pertinence et de la validité de la démarche engagée.

L'enfant pendant ce temps se trouve dans un no man's land affectif, vivant son quotidien dans l'orphelinat, et, déjà engagé ailleurs, apprenant à désigner avec des mots nouveaux ou oubliés, comme "papa" ou "maman", des visages imprimés sur papier glacé. On sait que plus l'enfant grandit plus il aura de difficultés à guérir des séquelles de ces traumatismes. Il est donc vital d'accorder le temps de la justice à celui de l'enfant en accélérant les procédures sans les dénaturer, après que les apparentements ont été décidés.

Ce phénomène a toujours généré des débats passionnés. Il est vrai qu'il interpelle les sociétés par la mixité qu'il entraîne, il s'inscrit aussi comme une des conséquences de l'internationalisation des échanges. Le droit de l'enfant à avoir une famille est reconnu au-delà des frontières qui l'ont vu naître, en conformité avec l'intérêt supérieur de l'enfant - ouvrant ainsi depuis 1989 un espace juridique transfrontalier spécifique au monde de l'enfance qui reconnaît l'universalité de son statut.

Pour certains, le tribut de cet exil nécessaire pour trouver une famille serait trop lourd, trop invalidant, puisqu'il amputerait les enfants d'une partie de leur identité et favoriserait, de surcroît, un comportement égoïste et prédateur des Occidentaux, qui continueraient par ce biais à exploiter la misère du monde.

La stratégie familiale, qui consiste à laisser partir un ou plusieurs enfants dans l'espoir d'une vie meilleure, est un phénomène qui a toujours existé même sous nos latitudes. La littérature des XIX^e et XX^e siècles, Dickens en Angleterre, Maupassant en France, foisonne de récits mettant en scène des parents qui confient ou abandonnent leurs enfants.

Pour l'immense majorité des enfants recueillis, la seule chance de grandir dans un espace qui prenne le temps de les aimer et qui les inscrive à nouveau dans une appartenance affective et morale est l'adoption, qu'elle soit locale ou internationale, conjuguant le désir de parents de fonder ou agrandir une famille et le droit de l'enfant à en posséder une. Aucun camp, personne du monde socio-éducatif, ne remplacera le lien privilégié qu'entretiennent des parents avec leur enfant.

Sous prétexte de quelques dérives répréhensibles, très médiatisées, ne cachons pas la réalité de ces millions d'enfants qui attendent et grandissent nourris et parqués sur leur terre natale, dans des lieux sans âme et sans espoir. En Roumanie, de jeunes adultes se retournent maintenant contre les autorités de leurs pays, les accusant de les avoir privés de leur enfance en les gardant en otages depuis 2001 dans des institutions, en les empêchant d'être adoptés par des familles étrangères. A l'époque, le pays s'était fermé à l'adoption internationale pour mettre fin à la corruption qui sévissait aussi dans ce secteur. L'adoption n'est pas une prédation, elle est la juste réponse à la pire des solitudes, celle pour un enfant de grandir sans personne à qui se lier."

Deux petites citations pour la route

"Autant que je puisse en juger, le seul but de l'existence humaine est d'allumer une lumière dans l'obscurité de l'être" C.G.Jung

trouvée chez http://blogosapiens.typepad.com/isabelle_de_penfentenyo/

et celle-ci

"Donne-moi la force, Seigneur, de lutter contre les souffrances que je peux supprimer. Donne-moi la patience de consentir aux souffrances que je ne peux pas changer. Et n'oublie pas de me donner la sagesse de savoir faire la différence."

Marc-Aurèle (26 avril 121 à Rome – 17 mars 180, probablement à Vindobona) est un empereur romain, ainsi qu'un philosophe stoïcien.(je savais pas)

tirée du bouquin en image que j'ai beaucoup aimé (un autre psy jungien)