mercredi 4 mai 2011



J'ai adoré ce film!!!

Profondément humain, très juste dans la description des relations humaines, super bien joué, beaucoup rit dans la première partie, bien émue dans la 2è...

Le film est passé inaperçu, alors que les critiques sont excellentes, dommage.



Une sobriété reçue de plein fouet

Le titre, Qui a envie d'être aimé ?, est-il vraiment un choix heureux ? Il reprend

une des premières questions du prêtre que rencontre Antoine mais évoque facilement

une de ces comédies romantiques pour trentenaires dites "à la con". C'est la difficulté

du film, attraper la main du spectateur sans trop le dérouter, raconter un

bouleversement de l'âme sans moquer une communauté religieuse aisément

caricaturée, sans filmer non plus une crise mystique salvatrice d'un monde

désenchanté. Antoine est un père de famille, un avocat, un homme "accompli".

Le Dieu qu'il rencontre n'est pas cloué à sa croix, le corps martyr. Celui

qu'il croise dans une petite chapelle près de sa maison de famille en

Bretagne, est un Christ aux liens, au regard amène et bienveillant.

L'histoire d'un homme accompli, certes, mais qui trouve à aller un peu plus loin.

Qui a envie d'être aimé ? de Anne Giafferi

Anne Giafferi raconte l'histoire de son mari, auteur de Catholique anonyme

et y entre par la biais de la famille. Par son fils, qu'on ne sait pas

comment engueuler quand il a des difficultés scolaires, mais qu'il faut engueuler.

Par la sœur un peu agitée, un peu dépressive qui trouvera bien des choses à

raconter à son psy. Par un père imposant qui n'a pas tout à fait perdu la

dureté dont il a fait preuve pour éduquer ses enfants. Le frère, absent,

moqueur, je m'en-foutiste ou méprisant. Sobrement, avec finesse, le film

montre la dureté d'une claque fraternelle lancée par-dessus la table du dîner,

la froideur d'une épouse qui a peur de ne plus comprendre son mari, le

malaise d'un père qui ne sait pas rendre son amour à son fils et la peur

honteuse d'être surpris en train de feuilleter le Pentateuque.
Eric Caravaca est un magnifique Antoine, sa douceur au sein d'une thématique

métaphysique fait que l'on reçoit le film de plein fouet ! L'ancrage contemporain

du film et l'humanisme du traitement semblent devoir faire écho dans le cœur du spectateur.

Lucie PEDROLA pour Excessif

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